Gratuit
Académie Nationale de Chirurgie
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Français
Deux types de test biologiques, immunologiques et moléculaires, sont utilisés pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des échinococcoses kystiques. La détection d’anticorps dans le sérum est réalisée essentiellement par tests ELISA, tests rapides immunochromatographiques et/ou Western Blot, avec différents types d’antigènes (antigènes totaux, purifiés, recombinants, peptides synthétiques).
Les performances très variables des tests actuellement disponibles rendent ces techniques peu utiles pour le diagnostic de l’échinococcose kystique. De même, l’intérêt pour la surveillance des récidives est limité.
Dans ce contexte, de nouvelles approches immunoprotéomiques comparatives menées par l’équipe du Centre National de Référence des Echinococcoses (CNRE) ont permis d’identifier deux protéines (malate déshydrogénase et citrate synthase) qui ont ensuite été produites sous forme d’antigènes recombinants pour développer un test prédictif du pronostic post-chirurgical.
La détection d’ADN parasitaire est réalisée par PCR sur différents types de prélèvements (pièces opératoires, biopsies, liquides biologiques). Les nouveaux équipements disponibles (extracteur d’ADN « large volume », nouvelle plateforme de PCR quantitative) permettent d’envisager la détection d’ADN d’Echinococcus multilocularis et d’Echinococcus granulosus dans un prélèvement sanguin, avec une mesure quantitative de la charge en ADN circulant qui pourrait être corrélé à l’activité parasitaire.
Une évaluation multicentrique de cette nouvelle technique a été initié par le CNRE, dans le but d’améliorer le diagnostic des échinococcoses en contexte d’immunosuppression, ainsi que le suivi thérapeutique. Ce protocole permettra aussi des études épidémiologiques à large échelle, grâce à la réalisation du génotypage des souches sur l’ADN obtenu à partir des prélèvements sanguins.
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