Cicatrices et raideur : comprendre les mécanismes de la reconstruction tissulaire

Grâce à l’endoscopie, la connaissance de la matière vivante humaine progresse et s’enrichit d’un concept d’architecture microfibrillaire capable d’une surprenante adaptation aux sollicitations mécaniques, mettant en évidence des comportements microfibrillaires inattendus et introduisant un rapport singulier entre un désordre apparent microfibrillaire et une efficience mécanique totale.

Par ailleurs, cette harmonie multifibrillaire sous tension est le fondement de la souplesse, de l'adaptabilité et du maintien de la forme du corps. Mais quel est le comportement mécanique de cette organisation, de cet échafaudage, lorsqu’il est détruit par un traumatisme ? Cette architecture est-elle capable de se restaurer et de se renouveler à l’identique ?

Des séquences vidéo, réalisées lors d’interventions chirurgicales, montrent les différences tissulaires évidentes entre le tissu cicatriciel et le tissu normal, apprécient la rigidité du tissu cicatriciel et l’incapacité à réutiliser le message embryologique initial de construction. Néanmoins, la thérapie manuelle est certainement, à l’heure actuelle, l’une des meilleures options pour améliorer les nouvelles structures sous-cutanées et cutanées en cours de récupération et pour diminuer la rétraction et la rigidité tissulaires.